La Toussaint 1954 marque le début de la guerre d'Algérie, le gouvernement minimise la situation, 'Il s'agit de faits isolés.. d'agitateurs... les musulmans sont majoritairement Français..." Mais les bombes et les attentats se succèdent et nécessitent une intervention plus musclée. D'autant que le FLN s'organise en véritable armée, équipée par des puissances étrangères, commandée par d'anciens officiers et sous officiers, formés et aguerris dans les rangs de l'armée française.
Guy Mollet alors chef d'un gouvernement socialiste fait appel au contingent : 450000 hommes sont mobilisés au cours de l'été 1957, et ultérieurement beaucoup de "rappelés", des hommes déjà installés dans la vie civile, qui pensaient être à l'abri de la guerre.
Les communistes, fidèles à leur doctrine, mobilise aussi leurs troupes: des hommes et des femmes se couchent sur les voies de chemin de fer pour empêcher les trains de soldats de partir, vers Marseille, où ils sont embarqués pour l'Algérie.
Les intellectuels, de gauche, qui ne s'engagent que sur le papier, crient au scandale, dénoncent la torture exercée sur les "frères" Algériens, comme si la guerre pouvait être propre !...Comme si le FLN menait une guerre de gentlemen!...Comme si un jeune Français qui découvre son copain égorgé, mutilé, le sexe dans la bouche, allait pardonner, comprendre, discuter gentiment avec ses adversaires. Comme si le combattant Algérien, capturé par les Français allait dévoiler à l'Officier qui le questionne, le piège qui demain anéantira ses hommes.
" débarrassez moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" le gouvernement de Monsieur Guy Mollet en a fait la triste expérience. Accusé par la presse de se montrer incapable de résoudre la crise, subissant aussi les pressions de l'opposition, des militaires, et des français d'Algérie qui ne veulent pas entendre parler de négociation, le gouvernement perd les elections de 1956. Mais la chambre qui lui succède se montre tout aussi incapable.
C'est alors que le 13 Mai 1958, dans une atmosphère de coup d'état organisé par les généraux Massu et Salan, que la personne du Général De Gaulle apparait comme seule capable de sortir la France de l'enlisement Algérien. Le Président René Coty se résout alors à faire appel au général De Gaulle.
Entouré d'un gouvernement d'Union Nationale, sa priorité sera de résoudre la crise Algérienne. Sa démarche ne sera pas toujours comprise, par les pieds-noirs qui le croient au début un inconditionnel du maintien de l'Algérie Française, par les militaires qui, dopés par son arrivée au pouvoir, connaissent des succès sur le terrain. Mais la majorité de l'opinion française lui donne raison lors du référendum sur l'autodétermination. C'est dans cette atmosphère d'incomprehension, que les accords d'Evian sont signés en 1962. et que la guerre d'Agérie s'achève malgré les actions terroristes de l'OAS.
source Bordas
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